PIERRE PILONCHERY

pilonchery.com

Mises en Ondes, 2002. Acrylique et transferts photographiques sur textiles cousus (2 m x 2 m),

tissu, impression sur tissu, mannequin de vitrine, postes de radios diffusant en les superposant des émissions du moment.



QUELQUES LIEUX COMMENTÉS

Un journal d'une commande


Pierre Pilonchéry

2002



« Quelques Lieux Commentés » coud ensemble, en une seule surface, des notes de travail écrites pendant l'exécution de l'oeuvre « Mise en Onde » en 2002 .



Je crée la réalité. Les étoiles s’assemblent en galaxies pour former l’impensable tapisserie du cosmos où nous sommes, c’est un peu comme un fluide infini, comme une ouverture à l’immensité des possibles pour nous indiquer ce qui peut arriver, morceau par morceau, sous l’effet de visions simplement perpétuelles et magnétiques, cette impression par exemple de respirer joyeusement plus profondément à chaque pensée que nous puisons dans les provisions toujours inépuisables de nos inspirations. Comme un moment d’agilité dans nos chances humaines pour saisir les ondes infatigables de l’univers où nous sommes. Tout se tient dans la réalité du monde. Une sorte d’instinct de survie. L’effet de ce postulat d’énergie comme un tissu d’événements en un superbe et complexe processus d’assemblages rigoureux mais toujours imprévisibles c’est la question de la méthode. La méthode permet l’action tout en donnant la structure, la disponibilité indispensable à la nature exaltante de nos intuitions que nous voudrions toujours avec joie mettre en oeuvre sans passé ni présent. L’important n’est plus ce qu’on fait mais ce qu’on en fait. Tout ça c’est juste une question de regard. C’est juste une question d’échelle, un peu comme les fractales. Et nous pouvons changer d’échelle et nous déplacer pour nous libérer suivant les choix de notre observation c’est-à-dire le monde que totalement nous créons transformé par les inévitables flux d’interactions, les indéfinissables et multiples aspects de l’infini que chacun nous occupons. Regardez ce jeu obligé de tous ces hasards plus ou moins provoqués les systèmes de rapports entre les choses comme un tissu d’activités, des événements distincts dans leurs temps leurs matières et leurs apparences, comme l’univers fluide et pourtant structuré que nous occupons, des agrégats d’actions peut-être et c’est nous qui les créons. Et l’on voit tantôt le tout tantôt la partie qui se tissent ce qui fait c’est sûr l’espèce humaine et toute chose de l’univers dans leurs infinies variations, comme autant d’événements reliés par les structures que notre observation peut construire, comme autant de développements que nous voudrions saisir. Le hasard le non-vouloir et l’indéterminé se tissent dans la structure ordonnée, de l‘imprévisible dans le prévisible. En fait l’esprit de l’énergie. C’est pourquoi l’univers dans sa globalité forme beaucoup plus que l’ensemble de ses parties, chaque détail en lui-même un tout puissant forme avec les autres détails un autre tout puissant, c’est juste une question d’échelle, c’est juste une question de révélation, tout ça dépend seulement de la distance à laquelle nous observons. C’est la question du temps qui nous entoure dont chacun nous sommes le centre dans notre permanente contemporanéité, l’entassement en un seul instant de tous les instants qui tissent ce qui fait l’espèce humaine dans son infinie répétition. Des pierres et des étoiles sur la surface de notre monde. Si donc l’ensemble existe parce que les parties existent ces mêmes parties jamais ne suffiront à définir l’ensemble, il y faut ajouter sans hésiter la notion d’interdépendance et c’est nous qui décidons. Tous les symptômes d’une conscience maximaliste en relation avec le signal d’un monde entendu pouvant interférer pour oeuvrer dans le même et gigantesque but, clarifier le chemin. Par exemple nous sommes dans un monde de couleurs, les couleurs accompagnent l’histoire et tous les processus de croissance du monde social, incarnent des personnages tout autant que du végétal ou du minéral, créent du symbole et servent de repères, indiquent et signifient, provoquent des sentiments chez ceux qui les voient, circulent et agissent, etc., le rouge est la couleur qui tient tout ça, l’action la force et l’énergie. Voyez les repères colorés des dispositifs électriques, ce sont toujours les fils rouges qui signalent le flux positif du signe +. Les Romains portaient des vêtements écarlates pour se protéger des puissances maléfiques, l’oxyde de fer le pigment le plus répandu sur la Terre devient rouge dès qu’il s’altère, aujourd’hui le rouge est la couleur qui se projette le plus loin dans l’univers lorsque l’on envoie les couleurs du spectre dans l’espace du cosmos où nous sommes. Même en pleine lumière le rouge sera toujours visible. Le rouge comme un fond d’ouverture à l’immensité, comme un flux d’infini dans l’univers où nous sommes. L’unité réfractée. La lumière s’échappant de nos corps. La mise en rapport sur ce fond de couleurs de morceaux d’instants et de lieux différents l’assemblage imprévisible mais rigoureux dans sa méthode sur ce mode de fabrication par additions sans composition, tout ce jeu met en chantier un joyeux festif et rigoureux potentiel d’énergie pour chacun pouvoir y trouver sa propre place. Ce sentiment si extraordinaire d’être ici à cet endroit de l’univers simplement comme il est. On ne peut rien trouver d’isolé, d’indépendant, tout fonctionne par interrelations, des fils d’énergie si vous voulez, ou bien des courants ondulatoires jusqu’aux confins de l’univers, depuis là précisément où chacun qui que nous soyons nous vivons et créons. La somme de ces quelques choses pour construire autre chose dépassant largement cette somme des parties. La réalité non pas dans les choses mais dans les relations entre les choses. C’est ce tissage là cette texture là qui construit l’univers. Cent brins d’herbes dit un vieux proverbe bouddhiste ne servent à rien pour balayer de la poussière mais forment solidement attachés ensemble un balai qui peut balayer la poussière. Toutes ces parcelles de réalité n’existent que parce que reliées à d’autres parcelles de réalité mais chaque point de cette réalité se lit aussi comme la réalité. Il s’agit d’additions. Les dimensions sont celles de la joie quand tout ce qui peut paraître dissocié s’associe, une vaste hyper structure fortement dynamique et jouissive quelque soit son contexte. Des événements reliés les uns aux autres interagissant les uns sur les autres, des pierres et des étoiles, un cadeau pour nous guérir, la lumière totale du monde où nous sommes. Le rouge pour l’action, le rose pour le cœur. Il nous suffit d’avancer. Sur des surfaces géantes habillées de couleurs dangereusement déplacées la machine à coudre de Schwitters peut alors crépiter nous n’avons pas l’obligation de consommer. Chacun peut participer. Et dans cette incommensurabilité que chacun peut tisser disons que rien n’est inévitable et que rien n’est nécessaire. Mais ce qui n’est pas nécessaire n’est pas inutile. Un champ de possibles dans le cadre mathématique d’une structure à priori, une mise en formes comme une mise en ondes de la liberté créatrice dans sa belle et fascinante expansion permanente. Et tout ça cette dynamique et prolifique hyper structure fortement jouissive quelque soit son contexte ça n’est que de l’action voyez-vous, sûrement pas de la composition ni même de la démonstration, rien qu’un tissu d’activité je dirais si je voulais résumer. C’est un peu comme l’univers et son grand fluide, comme un grand tout possible me semble-t-il où chacun pourra participer. L’immense tapisserie du cosmos où nous sommes comme un gigantesque mouvement de ces forces exponentielles en expansion permanente. Ce qui y est pourrait ne pas y être et ce qui n’y est pas pourrait y être, tout simplement. Tout dépend de la mise. Depuis les temps les plus immémoriaux. Des mosaïques de visions, voilà toute l’histoire. Chaque morceau s’ajoute à d’autres morceaux pour former ensemble un nouvel autre morceau et tous ces morceaux ne sont que des détails et l’ensemble un nouvel autre détail. C’est juste une question d’échelle. C’est un peu comme le grand fluide de l’univers avec dans tout ça de l’ordre et du désordre, de l’irrégulier dans le régulier, de l’imprévu dans le prévu, c’est-à-dire à l’infini des invariants structurels pour en toute joyeuse liberté faire place à la surprise. Chaque instant glorifié sous le ciel étoilé, de l’eau pour se désaltérer. Je sais ce que je dis. L’univers est un patchwork de morceaux d’univers et sa lecture jamais ne sera terminée. Différents types de circulation d’énergie, des fils de couture comme un échafaudage pour tenir ensemble différents objets de toutes sortes et de toutes formes, jouent le rôle d’une force gravitationnelle et de beaucoup d’autres forces encore, connues ou même inconnues, que tous nous pouvons utiliser si nous voulons bien avancer. Toute cette hyper structure émet des ondes d’énergie bien au-delà de celles des images et de leurs couleurs pour frapper notre cerveau de bien des manières plus complexes que le seul regard du visible. Un véritable kaléidoscope d’ondes sur notre corps ouvert dans l’univers où nous sommes. Les équations sans la démonstration. C’est comme le soleil sur notre visage Des choses ridicules et des choses sérieuses. Quelque chose qui arrive. Eh bien je vais vous dire, ça n’a l’air de rien d’attraper ce que peut le temps précisément lorsqu’il mérite nos actions c’est-à-dire la joie d’agir ou peut-être même au-delà comme un rêve éveillé que nous construisons si nous savons ce que nous voulons. Où que nous soyons sans plus attendre. Et nous modulons ce que nous construisons. Nous regardons des publicités. Nous regardons le monde qui lance des fusées. Je me sens en sécurité. Je veux dire pour mettre en jeu le monde et sa grandiose immense machinerie porteuse des expériences d’une réalité en terrain de connaissances et des impressionnants champs d’inconnus que nous savons des plus excitants chacun peut circuler. En tous sens en tout lieu. C’est comme le soleil sur notre visage. Juste un regard sur des voix. Ce processus endémique d’énergie active et agissante contient le pouvoir de repérer chaque détail qui nous entoure quoi que nous fassions. Toute la motivation du monde. Toute l’humanité de la planète. Chacun peut participer. John Cage nous offre un thé, il nous faut apprendre à marcher pour couvrir le globe de nos pensées. Tous les jeux sont joués. Regardez la course de Kurt Schwitters entre sa machine à écrire et sa machine à coudre, il tient davantage écrit-il dans un article sérieux à une sérieuse collection de fragments qu’à une critique, ce que nous pouvons offrir. Toutes les positions méritent notre attention. La grandeur sans la fonction. Quelque part c’est sûr nous pouvons exprimer toutes les combinaisons possibles, il n’est pas besoin de choisir mais bien plutôt d’ouvrir. Comme de l’irrégularité dans la régularité, de l’indéterminé dans le déterminé. Comme faire en toute générosité l’éloge des bienfaits de la multiplicité. Et derrière le mur de la lettre les opérations programment le divertissement, les applaudissements se déchaînent, on va pouvoir créer la situation où nous avons tout ce qu’il nous faut c’est-à-dire l’efficacité pour investir l’infini de cet inconnu à cet endroit que nous sommes. Point par point l’immense tapisserie de l’univers. C’est juste une question d’échelle. Des myriades d’instants qui se maillent en un seul et nouvel autre instant qui se maillent à d’autres méta-instants. Depuis le microcosme jusqu’au macrocosme les fractals en pleine démonstration. Je suis un voyageur dans l’univers. Je suis tous les je de la Terre, un événement dans toutes les civilisations, l’infini surgissement des possibles, toutes les musiques additionnées, l’atomisation de la matière, toutes les musiques et tous les mots et tous les sons que nos radios peuvent capter, l’intense et dynamique densité de l’univers, ce qui se compose, ce qui se tisse, toute chose de l’espace et du temps cette somme sur nos écrans, le processus de création son déroulement juste en un seul instant, l’éclosion de ce qui peut exister, toutes les scènes simultanément, sur la surface de Mars un accident de terrain, la même chose au même moment, quelque part ailleurs le signe bien entendu d’un avenir déjà présent, chaque voyage, les êtres et les choses, le savoir et la force de notre âme, le sommet de la montagne, l’inévitable choix l’incarnation de notre âme, la visibilité et l’invisibilité, les objectifs les faiblesses et le reste ce que nous aimons raconter, la clémence du ciel au sommet des montagnes, nos expériences et nos individualités, nos visions et nos regards, ce que nous voulons faire entendre etc., chaque voyage c’est sûr toujours commence par un premier pas. La route pour nous rejoindre reste nue devant l’immensité d’un champ de fleurs, nous pouvons voir chaque fleur séparément ou bien celles que nous choisissons ou bien toutes les fleurs en même temps c’est-à-dire une superbe vague d’ondes qui nous traverse et que nous sommes. Nous devons apprendre à savoir pour vouloir ce que nous sommes. Notre manière de désirer. L’obstination et la résolution. Il nous suffit d’avancer pour atteindre les sommets des montagnes l’extrême pointe des nuages peu importe le temps que cela prendra. Pour tisser la trame de l’univers dans la multiplicité je ne dois rien négliger, la lumière en ce monde et les vérités que nous sommes, à savoir tous nos atouts nos ressources et nos talents, souvent même les décisions précises de notre moi sur ce point dans l’univers. L’observateur crée ce qu’il voit. Une vague d’ondes émises d’un point dans l’univers pour s’étendre partout dans l’univers. L’ensemble bien sûr des yeux de nos voix. Tous ces jeux manifestés que nous pouvons enregistrer, tous ces fils qui tissent le grand tissu de l’univers comme un tissu d’activité pour y fabriquer nos propres existences et leurs multiples situations, tous ces lieux que nous traversons, l’unité réfractée, c’est juste une question de fréquences dans la mise en ondes des événements que nous créons, tout dépend bien sûr de l’échelle que nous utilisons. Voyez ailleurs. En quelques lieux que ce soit je connais des larmes qui disparaissent, il y a quelque chose de vertigineux d’être au monde que nous sommes, autrement dit, regardez, la mémoire qui se tisse dans nos corps et dans tous les autres corps de l’univers que nous sommes, le dauphin lumineux, le satellite sous les étoiles argentées, la machine à calculer à très bas prix sur le marché, le sommet de la montagne, les pierres et les étoiles, depuis quinze ans chaque soir ou presque Dylan en concert à chaque fois revisité si vous savez bien imaginer, tous les autoportraits de qui vous voulez peu importe qui vous incarnez, la publicité, les mannequins de vitrines, habillés ou bien déshabillés, le cœur et le cerveau, mille phrases ou plus qu’on pourrait lire en simultané, ce que nous savons, ce que nous croyons, toutes les choses inutiles que nous amassons, les machines, les femmes, les hommes, la vision résolument complète de toute cause et de tout effet, ce qu’on voit, ce qu’on ne voit pas, tous les tableaux extensibles qu’il nous suffit simplement de construire, etc., chacun devient son propre message et le monde nous sourit. L’esprit de l’énergie. L’art comme une pratique créatrice de rencontres ou bien l’effet du moment présent. Nous révélons des temps différents. Un superbe développement inflationniste à l’infini, la voie lactée sous laquelle nous pouvons dormir ou bien nous réveiller. A l’époque de la reproduction multimédia la partie manquante dans le modèle composite des traits de notre caractère produit pour cette raison des milliards de monologues intérieurs et nous avons le temps nécessaire et connaissons des tas de méthodes particulières pour associer les motifs et nous permettre d’avancer par exemple nous pouvons tisser de l’indéterminé dans la linéarité des singularités poussées trop loin dans leur linéarité, connaître la fragilité et la solidité, la fébrilité et l’obstination, l’impatience et la longueur du temps, le principe de réalité, le renversement de l’équation, l’énergie fulgurante qui tisse ce que chacun nous devons apprendre et savoir, le vent sur le sommet des montagnes, toutes les langues à la fois, l’univers que nous construisons par delà l’homme et son avenir malgré les circonstances que nous organisons, toutes ces énergies que nous manœuvrons pour élargir notre regard, l’idée de beauté comme s’il s’agissait d’une situation qui puisse survivre à n’importe quelle autre situation, tout ce dont nous sommes capables et ce dont nous sommes incapables, toute ces idées que nous croyons salutaires et que nous pouvons laisser tomber, l’horizon qui reste ouvert, ces carrefours de coïncidences comme autant de chemins que nous pouvons parcourir, l’enregistrement dévoilé de nos forces additionnées, voilà comment ça fonctionne, il nous suffit simplement d’additionner pour pouvoir avancer. Des prises de vues dans tous les milieux. Un immense infini patchwork rempli de couleurs et de mots entiers ou bien coupés, de chiffres et d’objets, de portraits et de plein de choses que nous pouvons additionner, comme un système qui s’organise de lui-même et dans lequel nous pouvons choisir ou ne pas choisir. Des milliers de catalogues publicitaires jonchant le sol sur lequel sans hésiter nous pouvons marcher. Les situations complètes et différentes de tous les actes, la vision des possibles dans l’intensité et l’extensité de nos propres expériences, la démultiplication des intérêts accessibles à tous qui que nous soyons, tout ça nous le voyons. Un clignement difficile à décrire dans la permanence de toutes les positions fondamentales de l’ensemble du potentiel humain et pourtant si manifestement significatif de l’approche objective des événements qui se passent ou ne se passent pas parce que nous voyons ou ne voyons pas. En fait toujours la conscience accrue de la responsabilité déclarée de l’avenir du monde si nous savons vider tous les vieux réservoirs de peur qui nous alourdissent et nous freinent. Tous les rendez-vous sont accessibles. Immédiatement. Mais encore? Le mouvement, soit sa longueur d’onde et sa fréquence. Maintenant dans son ensemble un immense autoportrait tout en solo l’autonomie du pourquoi. C’est du moins ce qu’on nomme au fond la réalité, juste un regard sur des voix. L’impatience est superbe. Sous le soleil les mêmes corps à l’infini l’ambiguïté transitoire de ce que nous pouvons proposer. Toutes les époques et toutes les cultures dans le grand flux de l’univers que nous pouvons créer. Nous ouvrons des portes et nous nous amusons. L’existence sur le plan individuel de nos fantasmes et de nos rêves, ce qui se passe dans la merveilleuse proposition des phénomènes d’association, cette impression de lier la signification entre ceci et cela, tous les lieux superbes que nous pouvons rencontrer, ces paysages que nous pouvons créer, tous ces sentiments qui nous font voyager, tous ces motifs c’est sûr ne reçoivent jamais une forme définitive, la visite à chaque fois nouvelle manifeste ce qu’il en est de la preuve jamais faite quelques soient les expériences et les visions à tout moment partout dans le monde. A mesure que l’étendue de l’action se conquiert l’interprétation se perd. Simplement nous additionnons tous ces regards à d’autres regards et les rois sont de plus en plus nombreux à vouloir construire leurs royaumes. Où que ce soit. Voyez ailleurs. Les découvertes scientifiques comme beaucoup d’autres domaines de la pensée fréquemment s’élaborent par des structures mentales construites sur l’énergie d’images plus ou moins conscientes mais toujours virtuellement productrices d’actions dans l’édification des créations humaines. Il suffit de voir et de mettre en scène ce que nous faisons pour en faire quelque chose. Chaque circonstance est particulière. A chaque fois des variations dans la compréhension transforment le spectacle en scènes différentes dont chaque acte peut ne jamais se répéter, par exemple la mer et le sable sous le ciel étoilé. La nature des changements leurs nuances et leurs vraisemblances maintenant nous pouvons les raconter. A chaque occasion de nouveaux points de vue. Tous ces lieux qui nous sont chers avec tout ce jeu d’interférences de l’inconscient dans le comportement de la conscience, l’envers et son décor, toutes ces zones d’incertitudes maillées dans l’image, l’accord et le désaccord, l’imprévu dans lequel nous sommes placés pour obtenir tout ce qui peut arriver, l’original et sa copie, toutes les musiques rassemblées comme des bijoux de toute beauté, toutes les émissions de radios sur des fréquences additionnées, la division et la multiplication, toutes les situations que nous voulons éviter, ce que nous aimons, ce que nous n’aimons pas, tous les sens à la fois comme une brillante somme à l’infini mouvante et croissante d’enregistrements mélangés, tout ce qui peut faire l’univers quelque part où nous sommes et de quelque manière que ce soit, des poissons rouges dans l’eau calme d’un étang, la superbe danse des électrons dans leur spectacle vertigineux de toute beauté que nous savons représenter, tout ça comme un jardin dans l’univers c’est juste une question d’échelle et bien sûr tous nous y sommes. Un gros éclat de rire sous le ciel étoilé. Je crée la réalité.



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